8 mars 2009

Petite histoire d´un samovar à Rosario, en Argentine




Jusqu'au moment où je l'ai vu, je ne connaissais pas son existence. 
Il a été le moment où je l´ai reçu. 
Il m´a plu immédiatement. D´amour à première vue. 
Je l´ai mis dans une armoire vitré pour qu´il puisse être admiré. 
Moi, ma famille, nous habitons à Rosario, en Argentine, depuis toujours.
Ce samovar, en fait une belle pièce, était dans la famille. Il m´a été donné avec une grande affection. Je sens qu'il a quelque chose de très précieux pour cette personne si spéciale qui me l´a offert. 
Il est très beau.
Je me suis demandé toujours pourquoi ce samovar n´est pas arrivé au musée.
Je ne sais vraiment pas. 
Curieuse sa taille, qui se termine en cette petite têtière là en haut.
Et la cheminée… et le petit four…. 
Brillant, il se vante de ses seaux avec fierté. 
Il exhibe son lignage. 
Je le suppose témoin des anciennes histoires transmises par générations depuis l'époque des tsars de la Russie. 
Aujourd'hui, il a dû tomber en désuétude ... même dans son lointain pays d'origine. 
Au XXIe siècle, difficile à imaginer des dames amidonnées réunis autour de lui. 
Il provient des endroits éloignés, avec des hivers éternels. 
Avec une heure précise pour prendre du thé, cérémonie incluse. 
Des après-midi du thé, mélancoliques et sombres. 
Du thé, des herbes, du miel et d'épices, qui sont gardés au chaud. 
Des charbons allumés, de couleur rouge qui passe à l'or, et puis au gris. 
Héroïnes de romans de Tolstoï, visage de porcelaine, des yeux… son regard perdu, des cheveux de bigoudis. 
J'ai hérité ce curieux appareil, un emblème de l'époque des tsars de Russie. 
Et je ne connais presque rien de la Russie. 
Je sais que Nicolas le II était le dernier des tsars jusqu'à son abdication.
J'ai une belle pièce de collection. 
J'ai hérité un petit beau samovar, qui j´espère un jour me raconte son histoire.






1 commentaire:

  1. Un de mes amis amoureux de la Russie, m'a assuré en avoir vu fonctionner. Ces objets sont merveilleux!

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